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La Disparition d’Hervé Snout – Olivier BORDACARRE

Hervé Snout disparait un beau matin, laissant derrière lui femme et enfants, entreprise.

Nous découvrons Odile sa femme qui ment aux gendarmes, qui a des amants.

Nous découvrons Tara, la fille, qui ne veut que courir, courir, courir et demander son émancipation.

Nous découvrons Eddy, le fils, qui veut briller aux yeux de son père, qui se tatoue lui-même un S à l’envers qui s’infecte.

Nous découvrons Hervé Snout, qui signe HS, et dont le nom à l’envers signifie Tuons. Hervé Snout qui possède un abattoir sur lequel il entend régner.

Mais cela ne se passe pas comme prévu.

J’ai aimé la présence des arts dans le roman : Odile peint à la manière des impressionnistes ; Olga fait des collages ; Gus des sculptures de chiffon ; Nadine cuisine comme une cheffe ; Jo photographie les passantes.

J’ai aimé les noms : HS bien sûr, mais aussi la vieille voisine Grifalconi (le faucon gris), le gendarme Malassi…

J’ai aimé retrouvé L’Assommoir de Zola avec sa scène d’ouverture de bêtes massacrées dans un abattoir.

J’ai aimé que l’auteur décrive l’usine des abattoirs de l’intérieur : ses rapports de force d’individus, sa gestion des animaux.

J’ai aimé le gendarme Malassi bien sympathique, mais qui veut absolument trouver pourquoi Snout a disparu. Et tout au long de ma lecture, j’ai souhaité qu’il ne trouve jamais. Oui, dans ce roman, on ne peut qu’être du côté des méchants.

Bien sûr, avec un titre pareil, on ne peut que penser à Perec et son roman La Disparition, ainsi que W ou le souvenir d’enfance avec Tara qui court sans cesse. Il me manque sans doute d’autres références.

J’ai aimé ce roman sur le couple et la famille.

L’image que je retiendrai :

Celle des JO de Paris 2024 qui se déroulent en même temps que le récit.

Denoël, 17 janvier 2024, 368 pages

Avec cette lecture, je participe au challenge Lire sur le monde du travail de Inganmic

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