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La maison allemande – Annette HESS

L’héroïne du roman, Eva, fille des propriétaires d’un modeste restaurant de Francfort-sur-le-Main, s’apprête à se fiancer avec un jeune héritier de la ville quand débute le « second procès d’Auschwitz » (1963) où doivent être jugés les crimes des dignitaires nazis.

Eva a suivi des études d’interprète, elle maîtrise la langue polonaise : le tribunal la contacte pour lui proposer d’assurer, durant les audiences, la traduction instantanée des dépositions que feront les survivants du camp.

Ignorant tout de ce passé, bravant les vives réticences de ses propres parents et celles de son fiancé, Eva décide de suivre son instinct et d’accepter cette mission.

S’ouvre alors devant elle le long chemin d’une prise de conscience qui engage sa famille, mais qui concerne également toute la société de son temps.

Un roman honnête sur la difficile découverte par les enfants du passé nazi de leurs parents.

Un passé qui a forcément des répercussion : la fille aînée et soeur d’Eva, qui travaille dans le service de natalité de l’hôpital, a des troubles psychiatriques.

Le personnage de David, l’assistant canadien, m’a complètement échappé.

Beaucoup de descriptions d’odeurs et de parfums.

Quelques tics d’écriture : il est souvent question de bulles (de savon, du souvenir, de l’eau qui boue) – les personnages utilisent 3 doigts – beaucoup d’adjectifs.

L’image que je retiendrai :

Celle des oies que le père d’Eva cuisine divinement.

Actes Sud Editions, 2 octobre 2019, 416 pages

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