Auteurs en V

La stratégie du lézard – Valerio VARESI

Quel plaisir de retrouver le commissaire Soneri et la ville de Parme, ses trafiques, ses politiciens, sa station de ski de la Paganella.

J’ai aimé ce maire de Parme qui part au ski au moment où l’équipe municipale est sous le coup d’une enquête.

J’ai aimé les trois enquêtes croisées : celle de la disparition du maire ; celle de la personne âgée morte sur l’escalier extérieur de sa résidence pour seniors ; celle du trafic de drogue qui utilise les chiens comme convoyeurs.

J’ai adoré le nom de la société funéraire : L’Éternelle.

J’ai aimé le peintre que croise Soneri et qui peint la nuit de faux tableaux. Même si la présence d’un homme politique influent dans son salon m’a paru factice. Mais il fallait que Soneri le rencontre.

L’occasion pour l’auteur de nous parler d’art.

Mais ce petit bémol est racheté par la présence de l’adjoint Juvara et des bonnes tables et bonnes bouteilles de la région.

Sans oublier le brouillard, sans qui une enquête de Soneri ne serait plus une enquête de Soneri. Et dans cet opus, en plus du brouillard, nous avons la nuit qui joue elle aussi un rôle dans l’enquête.

Car dans ce roman, tout est question de contexte, le commissaire ne cesse de le rappeler.

Quelques citations :

Depuis Duchamp, seule l’idée compte, pas l’objet qu’on a fabriqué. p.77

Les délinquants défient la loi, les politiques se croient au-dessus. p.121

Plutôt que la politique, le spectacle de la politique. Plutôt que des politiciens, des acteurs. (…) Il nous faut un acteur qui sache bien jouer son rôle. Et tout devient pur boniment. p.155

… et la fausse opposition de gauche avait aussi sa place dans les mises en scène des conseils municipaux. p.199

L’image que je retiendrai :

Celle de la fameuse stratégie du lézard qui laisse sa queue à son prédateur pour mieux lui échapper.

Lu sur Liselotte en avant-première grâce aux éditions Agullo que je remercie pour leur confiance

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