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Le bourreau de Gaudi – Aro SAINZ DE LA MAZA

bourreau-gaudi

Actes Sud Editions, 3 septembre 2014, 664 pages

Résumé de l’éditeur :

Un corps en flammes est retrouvé pendu au balcon d’un des monuments les plus emblématiques de Barcelone, La Pedrera, d’Antonio Gaudi. Bien mauvaise publicité pour la ville à quelques semaines de la consécration par le pape de la Sagrada Familia. Les services policiers sont aux abois et réintègrent l’électron libre Milo Malart, révoqué par mesure disciplinaire.

Tandis qu’il enquête en binôme avec une jeune sous-inspectrice, qui semble tout droit sortie d’une série américaine à succès, les meurtres s’enchaînent selon un rituel immuable : toujours des membres de l’oligarchie barcelonaise, férocement mutilés au sein des édifices du célèbre architecte qui frit la gloire de la ville. Barcelone a vendu son âme au diable ; elle doit payer le prix de sa magnificence.

La chasse à l’homme est ouverte, mais qui cherche-t-on ? Un prédateur sadique assoiffé de vengeance ou la victime d’un système politique arrogant et corrompu, qui sacrifie les plus fragiles au faste tapageur de la ville et à sa manne touristique ?

Pour répondre, il faut d’abord décrypter le symbolisme ésotérique des oeuvres de Gaudi, aux formes proprement hallucinantes.

Mon avis :

MAGISTRAL !

Pour le premier roman policier de l’auteur, celui-ci entre directement dans la cour des grands.

Ce polar est mené de bout en bout fort intelligemment, on ne lâche pas un tel livre si bien écrit.

Tous les ingrédients sont là : pressions politiques, énigmes maçonniques, moeurs dissolues et presse à sensation, sans oublier une touche d’humour avec les tee-shirts de la sous-inspectrice, la futur ex-femme de Milo qui ne cesse de le harceler au téléphone, et la douleur non cicatrisé du héros.

Un roman riche avec pour toile de fond la ville de Barcelone (et un peu la Barcelonetta) et l’oeuvre incontournable du génie incompris de son temps, Gaudi.

L’auteur dresse un portrait d’une ville devenue une sorte de Disneyland autour des oeuvres de l’architecte. Ce qu’on ne pourrait lui reprocher. On sent tout de même un faible pour la Sagrada Familia, si bien décrite.

Avec les inspecteurs, on parcours les rues de la ville de fond en comble, des quartiers le plus chics aux quartiers touristiques. (Manque peut-être le Barrio Gotico, mais il n’est pas praticable en voiture).

LE roman policier de l’été.

L’image que je retiendrai :

Celle de la cellule d’enfermement des victimes, dessinée par Gaudi, et reproduite à l’identique.

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