
Le cœur ne cède pas – Grégoire BOUILLIER
Quand je suis allée emprunter ce roman à ma BM, je ne m’attendais pas à un tel pavé : 912 pages. Allais-je aimer et le lire jusqu’au bout ?
Dès les premières pages, j’ai été ferrée : qui était Marcelle Pichon ? Pourquoi a-t-elle décidé de se laisser mourir de faim dans son petit appartement ?
Cette très longue enquête, menée par Bmore & Investigation offre beaucoup, beaucoup de contextualisations, mais aussi de fausses pistes. Que je n’ai pas toutes lues en détail, il faut l’avouer.
J’ai aimé que l’agence d’enquête mette à jour les erreurs des journalistes lorsque ce fait-divers est paru en une à l’époque.
Mais j’ai aimé que le narrateur me replonge dans l’ambiance de la Guerre, de la Haute-Couture et ses accointances avec l’Occupant.
J’ai aimé que, à l’instar de Patrick Modiano, des hasards placent Marcelle sur la route de l’auteur à plusieurs reprises. J’ai aimé les synchronicités de l’enquête.
J’ai adoré les différentes hypothèses du prénom de mannequin choisi par Marcelle : Florence. Est-ce en référence au film Florence la folle ? au vase Lalique du même nom ? à un personnage d’une pièce de Sartre ? ou un personnage d’un roman ayant eu le Prix Goncourt dans ces années-là ? ou encore à cause de l’ouverture d’un cabaret du même nom le jour de la Rafle du Vel’ d’Hiv’ ?
J’ai aimé les hypothèses de vie de Marcelle calquées sur différents films plus ou moins récents.
J’ai aimé que dans le même temps, l’auteur cherche le « petit bougnoule » en lui, fasse une recherche de ses origines.
J’ai aimé que ce soient des méthodes peu orthodoxes (horoscope, voyance…) qui mettent à jour la personnalité de Marcelle. Plus tard corroborés par ses petits-enfants.
Un roman sur la complexité de la personnalité dont les presque 1 000 pages ne font qu’effleurer celle de Marcelle.
Mais l’auteur a su transformer l’impossible désir de savoir qui était Marcelle Pichon en possible désir d’écrire sur elle.
L’image que je retiendrai :
Celle du tableau des recherches de Bmore & Investigation, disponible ici : www.lecoeurnecedepas.com
Flammarion, 31 août 2022, 912 pages

La petite-fille - Bernhard SCHLINK

16 commentaires
Matatoune
C’est le nombre de pages qui m’a rebutée…Je devrais le lire !
admin
J’ai eu un peu peur en l’empruntant, je craignais d’abandonner. Et en fait pas du tout.
aifelle
Moi c’est au roman que je ne cède pas 😉 Je ne pense pas qu’il soit pour moi et puis le nombre de pages …
admin
Deux bons arguments.
keisha41
Un truc de malade, n’est ce pas? j’ai même eu pendant et après des coïncidences et recherches perso, c’est dingue! Evidemment, on peut zapper les passages (sauf les enquêtes de Bmore, quelle histoire!)
admin
Je me suis fait la même réflexion.
jostein59
Mais il a tout pour me plaire! Les 1000 pages rebutent un peu. A voir
admin
Et si je te dis qu’il se lit tout seul ?
Sandrine
Ça a l’air d’être une épreuve quand même cette lecture…
admin
Pas par le nombre de pages en tout cas.
manou
Un livre à découvrir quand on a du temps devant soi c’est certain…A voir plus tard donc pour moi !
admin
J’espère qu’il croisera ta route et que tu aimeras également.
Antigone
C’est effectivement un pavé ! Ton billet intrigue.
admin
Je pensais l’abandonner rapidement à cause de sa longueur, mais j’ai été ferrée.
Hedwige
Tu me fais hésiter Alex, parce que tu sembles avoir aimé les nombreuses qualités de ce livre et en même temps tu en as zappé des parties. Alors je doute et je m’interroge.
admin
Il ne te reste plus qu’à essayer….