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Le goût de l’Amérique – Joyce Caroll OATES

16 septembre 2023

J’ai dévoré ce long roman sur l’histoire d’un cinquantenaire qui, lors d’une dispute, projette sa femme à travers la baie vitrée, ce qui la tue après quelques jours de coma.

J’ai aimé que l’autrice rende son personnage masculin Ian attachant, un intellectuel un peu perdu, sans réelles attaches avec la vraie vie.

J’ai eu de la peine pour lui, projeté dans les rouages de la Justice qu’il ne fait rien pour comprendre.

J’ai fini par le détester de ne s’attacher qu’aux pieds nous des femmes ou à leur chevelure dans le vent (quels clichés….)

J’ai aimé découvrir l’agôn : le conflit intérieur entre le désir et l’impossibilité de l’avoir.

J’ai aimé le questionnement sur l’âme de Ian qui cherche où elle se loge.

J’ai aimé que le titre du roman de l’autrice soit également celui du livre de recettes qu’est en train d’écrire la femme de Ian Glynnis.

J’ai trouvé leur fille Bianchi étrange, qui met tout le monde mal à l’aise quand elle parle en société.

J’ai eu pitié de Ian qui cherche parmi son cercle d’amis celui qui a pu être l’avant de sa femme, sans jamais le trouver.

J’ai aimé la petite ville de Hazelton et ses cancans.

J’ai aimé les leitmotivs : dire au revoir aux invités en faisant signe sur le pas de sa porte, les pieds et les jambes nues des femmes, les reflets dans leur chevelure au vent…

J’ai aimé que ma lecture oscille entre la raison et les sentiments éprouvés pour Ian.

Quelques citations :

Pourquoi Ian croit-il que son univers à lui, en raison de son caractère abstrait, est naturellement supérieur à celui de sa femme, qui est physique, tactile… qui est alimentaire ? (p.48)

A propos de la Cour de Justice : Oui, ceux qui entraient ici étaient des nains, mais ceux qui résidaient en ce lieu, à ses échelons les plus élevés, étaient des géants. Un microcosme américain, se suffisant à lui-même, où les femmes assuraient les basses besognes subalternes tandis que les hommes faisaient régner l’ordre. (p.319)

L’image que je retiendrai :

Celle de la partie de squash qui est soit jouée, soit utilisée comme comparaison dans une phrase.

Lu sur Liselotte

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