Le poids du monde – Davis JOY
30 août 2018
Le titre original convient mieux : The Weight of This World.

L’auteur nous parle d’un monde bien particulier : celui de l’Amérique profonde, de deux enfants qui n’ont pas connu l’amour de leur mère pour des raisons différentes et qui sont devenus plus que frères.
Mais Thad s’est engagé dans l’armée et revient d’Afghanistan différent. Aiden quant à lui vit de petits boulots et de vols de cuivre dans les maisons abandonnées.
Tout deux sont consommateurs de drogue de façon récréative, mais cela les perdra.
Si j’ai eu l’impression, en début de roman, de lire un énième roman sur deux paumés, j’ai fini par m’attacher aux personnages, y compris la mère de Thad, April, qui couche avec Aiden.
On découvre au fil des pages les blessures de chacun et leur façon de vivre ici et maintenant comme si l’avenir n’existait pas.
Si, au départ, ils pouvaient sembler à milles lieues de mes préoccupations, ils sont si humains dans leurs faiblesses que je n’ai pu que m’attacher à eux.
Et puis la nature omniprésente qui ne fait que les rabaisser elle aussi.
Ce roman nous parle également des blessures profondes des soldats revenus d’Afghanistan, dans leur pays lui aussi violent et plein d’armes à feu. Ce traumatisme est rendu palpable par l’auteur. Le sujet m’a touché.
N’oublions pas les anciennes gloires de lycée qui n’ont pas fait grand chose de leur vie dans cette Amérique qui chouchoute ses enfants mais ne peut leur offrir aucun avenir.
C’est le second roman de l’auteur mais le premier que je lis. Cet auteur a des choses à dire, qu’il faut prendre le temps d’écouter.
L’image que je retiendrai :
Celle du chat d’April, Mittens, indifférent à tout.
Une citation :
Il y avait deux types de vie, et Aiden et lui étaient nés dans celui où les tests d’aptitude au service militaire avaient plus de sens que les tests d’admission à l’université. Mais en y repensant désormais, Thad n’arrivait plus à tracer cette démarcation. Qu’un homme soit né d’un côté ou de l’autre, il finissait toujours par faire des choses qui le hantaient pour le restant de sa vie. p.254
Sonatine, 30 août 2018, 320 pages
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6 commentaires
aifelle
Pourquoi pas, si je le vois à la bibli.
Alex-Mot-a-Mots
Il est un peu long à démarrer.
La chèvre grise
Je m’étais ennuyée lors de ma lecture du premier roman de l’auteur, pourtant largement saluée par la blogo. Donc je passe mon tour pour celui-ci !
Alex-Mot-a-Mots
Pas lu le premier. Celui-ci met un peu de temps à démarrer, mais au final, j’ai apprécié ma lecture.
Cassandre
Ce n’est pas le titre qui me tente le plus actuellement mais pourquoi pas ?
Alex-Mot-a-Mots
Ce n’est pas un indispensable de cette rentrée non plus, à mon avis.