Auteurs en V

Les Mains vides – Valerio VARESI

C’est avec plaisir que je retrouve le commissaire Soneri pour une nouvelle enquête dans sa ville de Parme en pleine canicule orageuse.

Angela l’avocate est toujours présent à ses côtés, même si il préfère l’inviter au restaurant plutôt que manger ses bons petits plats.

Le roman s’ouvre avec le vol de l’accordéon du joueur de rue que tout le monde connaît et respecte. Soneri est outré : la musique ne se fera plus entendre dans sa ville.

Commence alors la véritable enquête sur le meurtre de Francesco Galluzzo, un marchand de vêtements du centre-ville qui menait grand train alors que son magasin périclite.

Soneri va donc s’intéresser à ses finances et découvrir le trafic et les gros bonnets qui tiennent la ville.

S’emmêlent mafia calabraise et nouveau venus serbes (ou albanais, je ne sais plus).

La ville est en train de changer, mais tout le monde s’en fiche, déplorent Soneri et le gros bonnet local Gerlanda.

J’ai aimé les considérations des protagonistes sur la société actuelle, bien sombres.

Pas de police scientifique, mais les déambulations du commissaire dans la ville et ses petites rues tortueuses, à l’image des trafics en sous-mains qui ont lieu dans la ville.

J’ai découvert comment fonctionne l’usure : ses taux exorbitants mais aussi la mauvaise qualité des articles que les magasins sont obligés de vendre (et notamment des ceintures).

L’orage gronde et fini par éclater, donnant au récit un climat étouffant.

Sans oublier les incendies qui se déclarent un peu partout dans la ville chaque nuit, oeuvre de jeunes désoeuvrés et qui monopolise beaucoup les services de police pour pas grand chose.

Un commissaire que j’aime retrouver, toujours dans des enquêtes originales, des décors et des ambiances différentes.

L’image que je retiendrai :

La dernière, celle des mains vides de Soneri qui a joué et perdu.

Une citation :

Vous pensez vraiment que les gens la veulent, la liberté ? Foutaises. La plupart ne veulent que le confort. (p.72)

Lu sur Liselotte grâce à Olivia des Editions Agullo (merci infiniment)

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