Les optimistes – Rebecca MAKKAI

toujours imaginée.Lorsque l’épidémie du sida frappe leur communauté, les rapports changent, les liens se brouillent et se transforment. Peu à peu, tout s’effondre autour de Yale, et il ne lui reste plus que Fiona, la petite soeur de son meilleur ami Nico.
Le roman s’ouvre lors de l’enterrement de Nico : tous ses amis sont là. On découvre chacun, leurs liens.
Les chapitres alternent entre 1985 avec les amis de Nico, et 2015 la vie de Fiona qui tente de retrouver sa fille à Paris.
J’ai aimé Yale, jeune homme amoureux de Charlie ; leur relation de couple basée sur la confiance jusqu’à ce que Charlie fasse le fameux test et se découvre séropositif.
Yale qui tente de mettre sur pied une exposition d’oeuvres hétéroclites d’une vieille dame qui veut en faire don à son musée. Mais sa famille s’y oppose.
J’ai aimé Nora, la vieille dame qui a passé quelques années de sa jeunesse à Paris et rencontré des artistes pour qui elle était modèle. Son amour pour Renko, un obscure peintre qui n’a jamais pu aller chercher son prix de Rome.
Fiona m’a laissé plus distante. Je n’ai pas compris cette jeune fille qui continue d’évoluer dans le cercle de son frère alors que celui-ci est mort, se dévouant littéralement corps et âme à ces hommes en fin de vie.
J’ai finalement compris sa fille, Claire, qui fait tout pour se tenir loin de sa mère, de la fuir.
L’auteure nous décrit ces années de changement du milieu homosexuel avec l’arrivée du SIDA qui bouleverse la donne, tuant des jeunes hommes par milliers dans des hôpitaux où on les rejette.
A travers le personnage de Yale, nous découvrons cette évolution depuis les fêtes tous les soirs, les back-rooms et les saunas jusqu’au remboursement des médicaments par l’assurance santé.
Une fresque passionnante avec des personnages attachants.
Les images que je retiendrai :
Celle des chaussures bleues que Yale récupère chez Nico après son décès.
Celle de la couronne de trombones que Renko fait pour étonner Nora et qu’elle peint sur sa tête en faisant son portrait.
Les escales éditions, 16 janvier 2020, 560 pages
15 commentaires
Eve-Yeshé
encore une tentation à l’horizon!
le thème m’intéresse depuis le début…
Un clin d’oeil au passage à « Philadelphia » et « magic » Tom Hanks qui vient de se chopper le Corona en Australie 🙂
Alex-Mot-a-Mots
J’en ai entendu parler, en effet. Sa femme aussi, il me semble.
Eve-Yeshé
oui, ils sont atteints tous les deux
manou
Déjà le titre me tente beaucoup et en plus, encore une fois, je ne connais pas l’auteur. Le sujet est intéressant c’est vrai que nous avons vécu tout ça dans les années 80…même si n’appartenant pas à ce milieu…Mais le SIDA a touché tous les milieux et nous avons perdu des amis. Tout cela a marqué les esprits. C’est un roman que je lirai.
Alex-Mot-a-Mots
J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi.
keisha
Connais pas, mais le sujet m’intéresse
Alex-Mot-a-Mots
Un roman passionnant sur le sujet du SIDA dans les années 80-90.
aifelle
Je l’ai repéré à sa sortie, je pense qu’il doit être à la bibli.
Alex-Mot-a-Mots
J’espère qu’il croisera ta route.
coupsdecoeurgeraldine
Ces temps ci, je préfère éviter les lectures qui évoquent des épidémies et qui plus est, sur un sujet trop fort, trop douloureux, trop anxiogène pour moi.
Alex-Mot-a-Mots
Je te comprends. Ce roman n’est donc pas pour toi.
Karine:)
J’ai tellement aimé « N’essuie jamais de larmes sans gants » que depuis, j’ai du mal à trouver un autre roman qui l’accotte. J’ai celui-là et je le lirai bientôt. J’espère qu’il va me plaire.
Alex-Mot-a-Mots
Je l’ai trouvé un peu moins bien, forcément.
jostein59
Un sujet et un univers qui me tentent bien. Merci pour la découverte
Alex-Mot-a-Mots
J’espère qu’il croisera ta route.