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L’invention des corps – Pierre DUCROZET

Dès les premières pages, le roman s’élance dans le sillage d’Alvaro, jeune prof mexicain, surdoué de l’informatique, en cavale après les tragiques événements d’Iguala, la nuit du 26 septembre 2014 où quarante-trois étudiants disparurent, enlevés et assassinés par la police. Rescapé du massacre, Alvaro file vers la frontière américaine, il n’est plus qu’élan, instinct de survie.

Aussi indomptable que blessé, il se jette entre les griffes d’un magnat du Net, apprenti sorcier de la Silicon Valley, mécène et apôtre du transhumanisme, qui vient de recruter une brillante biologiste française. En mettant sa vie en jeu, Alvaro s’approche vertigineusement de l’amour, tout près de trouver la force et le désir d’être lui-même.

Ce Prix de Flore 2017 était tentant. Cathulu, Véronique et Léa étaient pourtant unanimes.

Mais la sauce n’a pas pris. A cause du style d’abord : trop haché, trop rapide.

A cause des personnages ensuite : pas le temps de m’attacher à eux. Alvaro m’a paru insaisissable.

Le propos, enfin. Je n’ai pas cru aux corps tels que racontés par l’auteur. Merci pour le web, je maîtrise un peu.

Seuls les pages historiques m’ont intéressé, j’ai lu le reste en avance rapide.

L’image que je retiendrai :

Celle d’Alvaro passant la frontière Mexique – Etats-Unis.

Actes Sud, 16 août 2017, 304 pages

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