Marchands de sable – Agnès MATHIEU-DAUDE
La Sardaigne, ses plages et sa mer aux eaux transparentes, sa ville de Cagliari et sa ville, moins connu, de Carbonia, sa base de lancement de missiles.
J’ai aimé que l’autrice me plonge dans une vieille famille d’industriels italiens pas aussi riches et connus que la famille possédant Fiat, mais pas loin. L’empire s’est construit sur les roulements à billes.
J’ai eu de la peine pour Suzanne, la femme française de l’héritier Paolo. Issue d’une famille modeste du Gard, elle veut tout faire bien avec ses trois enfants ainsi qu’avec sa belle-mère.
J’ai aimé détester la belle-mère Marta : son snobisme, ses petites agaceries.
Le beau-père est absent du roman, et pourtant c’est lui qui teint la place central.
J’ai aimé que dès le début de l’histoire qui se déroule pendant les vacances d’été, il y ai un mot prononcé par inadvertance et qui éveille les soupçons de Suzanne : de quel enlèvement est-il question ?
Mais j’ai été un peu déçue par la fin qui expose les affaires politiques italiennes des années 70 en citant des noms (la loge P2, Mattei, Pasolini…) un peu comme un fourre-tout.
J’ai aimé les leitmotivs : Paolo dans le hamac comme quand il était enfant, les enfants qui doivent se brosser les dents sinon les fourmis viendront manger le sucre dans leur bouche, Marta et sa phobie des fourmis.
J’ai aimé que Suzanne prenne le temps de discuter avec les vendeurs de plage, de connaitre leur nom, qu’elle les laisse se reposer sur un transat.
J’ai aimé que certains titres de chapitres soient des titres de chansons ou de films.
Une lecture qui m’a emmené sur une plage de supers riches de Sardaigne qui cache un bien sombre passé.
L’image que je retiendrai :
Celle du tableau de Carbonia que le beau-père Ercole affiche dans son bureau, lui qui avait tenté de bâtir Petrolia.
Flammarion, 30 août 2023, 304 pages
20 commentaires
Violette
Oh j’avais adoré la Sardaigne (mais je n’étais pas sur une plage de supers riches ^^) ! Un roman qui fait voyager, donc.
Alex-Mot-a-Mots
Oui, du côté des supers riches entre eux.
ToursEtCulture
rien que pour la Sardaigne, je note!
Alex-Mot-a-Mots
J’espère qu’il croisera ta route.
Parisianne
Un roman qui réchauffe alors ! Je ne connais pas non plus cette auteure.
Alex-Mot-a-Mots
Idéal en cette saison, en effet, ou en été, sur ces fameuses plages.
je lis je blogue
Si je lis ce livre, je pense que ça sera plutôt en été au bord d’une piscine, par exemple
Alex-Mot-a-Mots
Il conviendra parfaitement.
Hedwige
Ca ne parle pas trop de politique j’espère ? Merci pour ta lecture qui donne envie à part cette restriction.
Alex-Mot-a-Mots
Malheureusement, la fin est un peu chargé de politique, et c’est bien dommage.
Fanja
Je pensais à Tours et culture pour la Sardaigne. Je vois qu’elle s’est manifestée.:)
Alex-Mot-a-Mots
Tu la connais bien.
Aifelle
J’ai l’impression que pas mal d’histoires sont mélangées dans ce roman ?
Alex-Mot-a-Mots
Oui, mais il se lit facilement. Ou alors c’est mon billet qui est un peu brouillon.
manou
Je suis d’accord pour tester ce voyage en Sardaigne sur une plage idyllique 🙂 Je n’ai pas l’habitude de fréquenter les plages de riche pour autant…mais je note
Alex-Mot-a-Mots
Pas certaine d’aimer ce genre de plage où il faut être à la mode.
Matatoune
La Sardaigne, j’y retournerais bien ! Bon, rassurant, quand même de voir que les super riches peuvent avoir des pbs comme les communs des mortels. Même si de ne pas avoir des pbs d’argent permet de penser plus sereinement !
Un roman que je n’avais pas vu passer ! Merci pour ce retour
Alex-Mot-a-Mots
J’espère qu’il croisera ta route.
Daphné
C’est avant otu le titer qui m’attire. Mais tu n’as pas l’air complètement conquise, j’hésite un peu…
Alex-Mot-a-Mots
La fin, trop axée politique, m’a déplu. Mais le reste du roman est intéressant.