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Moi, le glorieux – Mathieu BELEZI

Tout est trop dans ce roman : trop grand, trop charnu, trop riche, trop répétitif, trop, trop, trop….

Il faut accepter d’entrer dans la prose du narrateur : Albert Vandel, alias Bobby.

C’est lui, Albert, qui du haut de ses 145 ans s’enrichit en Algerie. Il s’enrichit à s’en faire péter la panse sans pour autant délaisser son braquemart toujours prêt pour ses nombreuses maitresses.

Il conspue le coulo Général et les bicots, sans parler des juifs.

Mais à l’heure de la retraite française, ils ne l’auront pas.

J’ai aimé les leitmotivs : C’est moi et Ils ne m’auront pas en alternance en début de chapitres ; Foutez-moi la paix, Monsieur Albert répété par la bonne.

Car Albert et sa bonne à qui il raconte ses faits d’armes sont des allégories de l’Algérie et de la France.

J’ai été scotché par la scène au milieu du roman : Albert reçoit le Président dans une débauche d’animaux exotiques, de plats, de musique. Et la note de l’auteur a la fin de son ouvrage m’a laissé rêveuse.

Bien sûr, j’ai détesté Albert, personnification de colons qui n’en ont jamais assez de richesses et de servants, de dominations et de sexes.

Une lecture qui ne laisse pas indifférent par ses excès.

L’image que je retiendrai :

Celle du lit d’Albert qu’il nomme son lit d’empereur de Chine.

Le Tripode, 7 mars 2024, 336 pages

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