Auteurs en P

Papi Mariole – Benoît PHILIPPON

Quel plaisir de retrouver la plume toujours aussi alerte de M. Benoît PHILIPPON, et ses personnages, qui le sont moins, alertes.

Après l’énorme Mamie Luger et son sous-sol bien rempli, voici papi Mariole défenseur des femmes abusées.

J’ai aimé la bande-son de la vengeance : Oups, I did it again, et celle de l’amour : le prélude et fugue n°10 en E mineur, BWV 855 de Jean-Sebastien BACH.

J’ai aimé l’odeur de Cuir de Russie qui permet à Mariole de se souvenir de celle qu’il a aimé.

J’ai aimé que ce soient les routiers qui aient un bon fond et même un coeur d’or, qui s’inquiètent pour Mathilde.

J’ai aimé que malgré Alzheimer, Mariole continue de chercher son arme à son côté : un réflexe bien ancré.

J’ai aimé le cochon de compagnie Chonchon dont on apprendra la provenance à la fin du roman.

J’ai aimé qu’il soit question du consentement : les abuseurs demandent bien à leurs victimes leur consentement pour une vidéo privée. Mais ils la diffusent ensuite pour avilir leurs proies. Le consentement n’empêche pas l’avilissement.

Et bien sûr, le flegme et le détachement de la narration qui donne tout son sel aux aventures de Mariole et Mathilde.

L’image que je retiendrai :

Celle du masque de chat que choisit Mathilde pour sa vengeance.

Albin Michel, 28 février 2024, 368 pages

34 commentaires

Laisser un commentaire