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Pour qui je me prends – Lori SAINT-MARTIN

Pour qui elle se prend, Lori SAINT-MARTIN ? En plus, ce n’est même pas on vrai nom de famille. Non, mademoiselle l’a changé une fois adulte pour qu’il sonne plus français.

Car Lori a un problème avec sa langue maternelle, l’anglais. Elle s’y sent à l’étroit, y fait des crises d’asthme. Le jour où la professeur de français apparait en classe avec sa méthode de la famille Leduc, c’est une révélation pour la petite fille.

Quelques années plus tard, sa passion des langues l’amènera à apprendre l’espagnol.

J’ai aimé ses réflexions sur la langue étrangère : celle qui nous fait découvrir une autre partie de nous-même ; celle qui nous oblige à nous défaire de la grammaire de la langue maternelle.

Mais cet amour pour une autre langue vient aussi du rejet de ses parents, de la petite ville de l’Ontario dans laquelle elle habite et grandit, du mépris pour son milieu (p.58).

Je n’ai pas compris certaines de ses références aux clés (les langues sont des clés), où à la buanderie.

Mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier le regard que pose la traductrice sur son rapport aux langues étrangères, et au monde.

L’image que je retiendrai :

Celle de la fameuse méthode d’apprentissage du français avec la famille Leduc et leur chien Pitou qu’elle ne parvient pas à retrouver des années plus tard.

Editions de l’Olivier, 6 octobre 2023, 160 pages

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