En passant

Tombés des mains (6)

LaRose de Louise ERDRICH

Dakota du Nord, 1999. Un vent glacial souffle sur la plaine et le ciel, d’un gris acier, recouvre les champs nus d’un linceul. Ici, des coutumes immémoriales marquent le passage des saisons, et c’est la chasse au cerf qui annonce l’entrée dans l’automne. Landreaux Iron, un Indien Ojibwé, est impatient d’honorer la tradition. Sûr de son coup, il vise et tire. Et tandis que l’animal continue de courir sous ses yeux, un enfant s’effondre. Dusty, le fils de son ami et voisin Peter Ravich, avait cinq ans.

La quatrième de couverture promet une intrigue passionnante. Mais les différents points de vue, les flash-back ont eu raison de ma patience de lectrice peu concentrée à ce moment-là.

C’est la seconde fois que cette auteure écrit un roman qui me parait diffracté. C’est la seconde fois qu’elle a raison de mon endurance.

Mais d’autres lecteurs ont aimé.

Albin Michel, 17 janvier 2018, 528 pages

Des jours sans fin de Sebastian BARRY 

Chassé de son pays d’origine par la Grande Famine, Thomas McNulty, un jeune émigré irlandais, vient tenter sa chance en Amérique. Sa destinée se liera à celle de John Cole, l’ami et amour de sa vie. Dans le récit de Thomas, la violence de l’Histoire se fait profondément ressentir dans le corps humain, livré à la faim, au froid et parfois à une peur abjecte. Tour à tour Thomas et John combattent les Indiens des grandes plaines de l’Ouest, se travestissent en femmes pour des spectacles, et s’engagent du côté de l’Union dans la guerre de Sécession.

Une lecture qui promettait d’être intense et intéressante.

Mais le narrateur écrit comme il parle. Oui, je sais, c’est fait exprès, c’est un style. Sauf que je ne supporte pas ces phrases sans queue ni tête et qui s’enchaînent sans logique.

Les descriptions des massacres ne m’ont pas passionnées, et l’amour entre le narrateur et John Cole non plus.

Joëlle Losfeld, 11 janvier 2018, 272 pages

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