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Toute la lumière que nous ne pouvons voir – Anthony DOERR

Je découvre l’auteur avec cet ancien roman Prix Pulitzer.

J’ai aimé l’alternance des chapitres suivant Marie-Laure ou Werner. Bien sûr, on se doute qu’à un moment, ils vont se rencontrer. Mais les pages défilent, et toujours rien.

Si je n’ai pas compris grand chose aux travaux de Werner autour de la radio et des ondes, j’ai en revanche aimé les maquettes du père de Marie-Laure pour lui permettre de se déplacer dans le quartier, car elle est aveugle.

J’ai aimé Jutta, la soeur de Werner, qui écoute les émissions de radio étrangères et qui voit plus loin que la propagande du Reich.

J’ai aimé que la radio soit à la fois le vecteur principal de cette propagande mais aussi un appareil ennemi dans les pays conquis

J’ai aimé l’émission française qu’écoute Werner et Jutta sur les sciences.

J’ai aimé les leitmotivs : les affiches Berlin fume des Juno ! ; la voute étoilée les nuits ; les citations qui reviennent en mémoire des personnages.

J’ai aimé la passion de Marie-Laure pour les animaux marins, elle qui lit 20.000 lieues sous les mers en braille que son père lui a offert.

J’ai aimé la recherche du fabuleux diamant L’Océan des flammes, bleu-gris avec une touche de rouge au centre. Un diamant de 133 carats qui devait être enfermé pendant 100 ans.

J’ai aimé les boîtes à codes que le père de Marie-Laure construit pour ses anniversaires. Jusqu’à celle renfermant le fameux diamant.

J’ai aimé Volkheimer le colosse taiseux, ami de Werner.

Je n’ai pas aimé l’établissement scolaire de l’élite dans lequel Werner rencontre Volkheimer, et se lie d’amitié avec Frederick.

J’ai détesté ce qu’il arrive à Frederick et la culpabilité que ressent Werner qui ne fait rien pour aider son ami. Un roman qui montre, si l’on en doutait encore, que le Reich cassait aussi ses propres enfants.

J’ai aimé les pêches au sirop de Mme Manec, comme un rayon de soleil dans la bouche.

J’ai aimé ce roman sur les ondes radios qui sont devenus des ondes wi-fi. Un roman tellement riche que je ne vous ai pas parlé de tout ce qu’il s’y déroule.

Une citation :

Comment se fait-il que le cerveau, qui ne bénéficie d’aucune source lumineuse, édifie pour nous un monde plein de lumière ?

L’image que je retiendrai :

Celle des mollusques de Marie-Laure découvre dans une ancienne écurie dans les remparts de Saint-Malo que lui fait découvrir le fou du village.

Albin Michel, 29 avril 2015, 624 pages

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